La lecture est un processus actif. On ne peut pas être passif. Tout au long de la lecture, il est essentiel d’appliquer des stratégies de lecture. La lecture demande donc une concentration et un engagement cognitif constant.
Il est faux d’affirmer que pour être un bon lecteur, il faut lire rapidement. Au contraire! Pour être compris, un texte doit être lu plus d’une fois. Il est souvent nécessaire de relire plusieurs passages et de prendre des notes en lisant.
La lecture demandant des efforts. Pour appliquer des stratégies de lecture, il faut connaître ses stratégies de lecture. Les stratégies de lecture sont des moyens pour rendre la lecture efficiente sur le plan de l’apprentissage c’est-à-dire des moyens pour cibler les informations pertinentes, comprendre ce que l’on lit et surtout le retenir.
Pour lire de façon efficiente, il faut être actif en lisant. C’est-à-dire, il faut déployer des stratégies qui permettent de répondre aux questions que l’on se pose, de repérer les informations importantes, de donner un sens à ces informations et de lier ces informations aux connaissances que l’on possède déjà.
Les stratégies de lecture déployées par un lecteur lui permettent donc d’apprendre de façon autonome. Les stratégies de lecture présentées dans cette capsule sont: l’identification des objectifs de lecture, le questionnement en cours de lecture et la reformulation de passages dans ces propres mots.
Dans une seconde capsule, seront abordés les relations aux connaissances antérieures ainsi que l’imagerie mentale et la représentation visuelle. L’identification des objectifs de lecture. Pourquoi se fixer des objectifs de lecture? Pour concentrer ses efforts sur une cible d’apprentissage précise.
Lire sans objectif, c’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin! Alors que lorsqu’on se fixe des objectifs, il est beaucoup plus facile d’identifier les informations pertinentes et de lier ces informations entre elles pour atteindre les objectifs qu’on s’est fixés.
On se fixe des objectifs également pour utiliser des stratégies appropriées en fonction de la cible à atteindre. Par exemple, lorsqu’on doit lire pour repérer des éléments d’informations, on ne lira pas de la même façon que lorsqu’il s’agit de comprendre phénomène en particulier.
Finalement, on se fixe des objectifs pour évaluer le degré d’atteinte de cette cible. C’est-à-dire pour évaluer l’efficacité de la lecture qu’on vient de faire. Un objectif doit être pertinent, en lien avec ce qu’on a apprendre dans un cours par exemple, précis donc il ne doit pas être trop vague pour qu’on puisse bien repérer les informations pertinentes Il doit être également accessible et réalisable en fonction de notre niveau de connaissances d’un domaine ou en lien avec l’outil de lecture qu’on utilise.
On applique cette stratégie de lecture avant chacune des lectures à réaliser. En effet, avant chaque lecture il importe de pouvoir identifier ce pourquoi on lit exactement. Comment fait on pour identifier des objectifs de lecture? Si on lit un texte, c’est qu’on a une intention.
Il faut se demander pourquoi on lit ce texte en particulier et prendre le temps d’identifier l’objectif général de la lecture mais aussi les sous-objectifs qui peuvent s’articuler autour de cet objectif général.
Par exemple, si on lit un texte sur la marmotte, c’est peut-être pour s’informer de façon générale sur la marmotte mais on peut vouloir aussi vouloir identifier son régime alimentaire, son aire de distribution ou le moment de la reproduction.
Prendre le temps d’observer l’organisation du texte (les titres, les sous-titres, les figures) peut aussi permettre d’identifier ce à quoi répond le texte, ce qui permet l’identification d’objectifs qui pourront être atteints.
Si le texte est prescrit par une enseignante, on peut se demander pourquoi elle l’a rendue obligatoire et quels sont les objectifs du cours qui sont en lien avec cette lecture. Dans un manuel de cours, les objectifs sont généralement présentés au début de chaque chapitre ou section.
La deuxième stratégie vue dans cette capsule est le questionnement en cours de lecture. Pourquoi se questionner en cours de lecture? Parce que le questionnement fait partie intégrante du processus de réflexion qui permet l’apprentissage.
Il amène à s’engager dans la lecture et aide à établir les liens entre les informations et entre ces informations et nos connaissances antérieures. C’est-à-dire les connaissances que nous possédons déjà.
On applique cette stratégie avant la lecture pour se questionner sur ce à quoi répondra le texte à lire. Pendant la lecture surtout pour se questionner sur le texte, sur sa compréhension du texte.
Et après, pour se questionner afin de vérifier et approfondir ses connaissances. Comment appliquer le questionnement en cours de lecture? D’abord, on effectue un survol du texte, de sa structure, pour identifier des questions auxquelles on pourra répondre en cours de lecture.
en lien avec les objectifs qu’on s’est fixés bien sûr. Pendant la lecture, on se questionne sur l’organisation des informations afin de pouvoir les lier adéquatement. On questionne le texte pour faire des liens, ce qu’on nomme le questionnement interactif, et vérifier sa compréhension.
Par exemple, lorsqu’on lit sur la distribution de la marmotte, on peut se demander si cela signifie qu’il y a des marmottes aux États-Unis. Il est essentiel de procéder à une relecture pour répondre à ses propres questions.
À cet effet, il est essentiel de recourir à un code lorsqu’on lit. Par exemple, on peut inscrire “OK” près des informations qui sont bien comprises. On peut ajouter des points d’interrogation pour les questions qu’on se pose.
Auquel cas, il faudra relire le texte pour y répondre et ainsi de suite. Après la lecture, on se pose des questions pour vérifier sa compréhension et le degré d’atteinte des objectifs de lecture établis.
On peut se servir des questions à la fin de sections ou de chapitres d’un manuel à cet effet. La troisième stratégie présentée est la reformulation de passage dans ces propres mots. Pourquoi reformuler dans ses propres mots? Et bien, la reformulation dans ses propres mots, dans sa tête, à haute voix ou par écrit, permet de donner un sens à ce qu’on a lu.
Ce processus est essentiel pour intégrer les informations dans son propre réseau de connaissances c’est-à-dire pour encoder et sauvegarder les informations dans son bagage personnel de connaissances.
On procède à la reformulation après chaque passage important où chaque paragraphe qu’on a lu. La reformulation consiste à redire dans d’autres mots ses propres mots, des mots plus simples souvent, un passage qu’on a lu.
Il n’est pas favorable de tenter de mémoriser les mots clés ou même de répéter des phrases toutes faites. On n’intègre plus facilement les informations lorsqu’elles sont énoncées dans nos propres mots.
Commencer par “si je comprends bien” ou “ça veut dire que” Par exemple, lorsqu’on lit que les marmottes mangent des graminées, on peut reformuler en disant ça veut dire que les marmottes mangent des céréales.
Dans l’extrait qui suit, on vous présente une démonstration ou on fait l’application des trois stratégies de lecture présentées dans cette première capsule. Pour mon cours d’anatomie et de physiologie, je dois répondre à la question: Qu’est ce qui produit la salive? Comment est produit la salive? À quel moment est produite la salive? Pour trouver la réponse, j’utilise mon livre, le McKinley, je suis allé voir dans l’index et j’ai trouvé à l’onglet salivation la page qui présente le mécanisme de la salivation donc dans le système digestif.
Ici, on voit bien le sous-titre: la régulation des sécrétions salivaires. Je pense que c’est vraiment cette section là qui va répondre à mes questions. Mon objectif de lecture ici, c’est de bien comprendre le mécanisme de la salivation.
Les noyaux salivaires du bulbe rachidien assure l’activation de la salivation à la suite de l’intégration de divers stimulus. Donc il y a différents stimuli qui vont activer la salivation, puis les noyaux salivaire du bulbe rachidien assure l’activation de la salivation.
Je pense que si je comprends bien, le bulbe rachidien c’est une structure de l’encéphale donc ça doit être un centre de contrôle. Je vais poursuivre ma lecture pour vérifier si ça fonctionne.
Les chimiorécepteurs où les mécanorécepteurs du tube digestif supérieur transmettent les signaux nerveux vers ce centre de contrôle du système nerveux autonome. Effectivement, les noyaux salivaires du bulbe rachidien c’est le centre de contrôle.
Ce sont eux qui assurent la salivation mais, il faut qu’il reçoive un signal donc les stimulus. ce sont des récepteurs, ça doit être eux qui détectent les stimulus. Les chimiorécepteurs et les mécanorécepteurs du tube digestif supérieur transmettent les signaux nerveux vers ce centre de contrôle du système nerveux autonome.
Ces récepteurs peuvent détecter plusieurs types de stimulus. Les chimiorécepteurs et les mécanorécepteurs, ils détectent les stimulus donc j’imagine que “mécanorécepteurs” c’est pour des stimulus de type mécanique et les “chimiorécepteurs” c’est pour des stimulus de type chimique.
J’imagine que c’est ça. Ces récepteurs peuvent détecter plusieurs types de stimulus notamment l’introduction de substances dans la cavité orale surtout si elles sont acides comme le citron.
C’est vrai que le citron ça fait saliver. C’est tellement amère donc acide. … ainsi que l’arrivée de nourriture dans la lumière de l’estomac, particulièrement les aliments épicés ou acides.
Les différents types de stimulus, si je relis, plusieurs types de stimulus notamment l’introduction de substances dans la cavité orale. Ça, c’est un stimulus “l’arrivée de nourriture dans la lumière de l’estomac” Quand la nourriture arrive à l’estomac, ça serait détectée.
Ça déclencherait la salivation, particulièrement les éléments épicés et acides. En cas d’ingestion de nourriture avariée, certaines toxines bactériennes stimulent un récepteur. OK.
Les toxines bactériennes aussi s’en est un stimulus. Stimulent les récepteurs qui envoient les signaux neuronaux vers les noyaux salivaires. OK. Ces noyaux reçoivent également des signaux des centres supérieurs du cerveau en réponse à la pensée, la vue ou l’odeur de nourriture.
OK, ça veut dire que la pensée, la vue, l’odeur de nourriture c’est aussi des stimulus qui peuvent faire en sorte que le bulbe rachidien va activer la salivation. Ainsi, la stimulation des noyaux salivaires produit une augmentation du réflexe parasympathique.
Un réflexe parasympathique, une activité réflexe c’est une activité qui se fait tout seul. OK, oui c’est système nerveux autonome parasympathique système nerveux autonome transmis le long du nerf facial aux glandes salivaires.
Donc, c’est un réflexe parasympathique. Le système nerveux parasympathique qui est impliqué puis ça stimule les glandes salivaires donc les différents types de glandes salivaires. On les a vus dans le cours : les sublinguales et les glandes parotides pour déclencher la production supplémentaire de salive.
Donc, une production supplémentaire: c’est vrai on en produit tout le temps un petit peu de salive mais là quand on a les stimulus on en produit plus. Donc pour déclencher une production, ce serait la réponse des glandes salivaires quand elles sont stimulées.
La stimulation parasympathique permet aussi l’activation des glandes salivaires mineures qui assure une production minimale continue. Ah oui, c’est ce que je viens de dire! Effectivement, on produit toujours! La stimulation parasympathique permet aussi l’activation des glandes salivaires mineures qui assure une production de salive minimale et continue.
Donc, on produit toujours la salive mais quand on a les stimulus mentionnés ici, là on en produit plus de salives mais on en produirait toujours. On a toujours la bouche humide. Donc, si je résume, quand on a les stimulus: l’arrivée de nourriture, les toxines bactériennes ou la pensée de nourriture donc ça c’est détectés par des chimiorécepteurs ou mécanorécepteurs le long du tube digestif.
Ça envoie un signal aux noyaux salivaires du bulbe rachidien qui activent, par des nerfs parasympathiques, les glandes salivaires qui elles vont produire de la salive. Là, j’ai bien compris le mécanisme.
Je pense que j’ai bien répondu à ma question “comment est produit la salive” et j’ai atteint mon objectif. J’ai bien compris le mécanisme pour m’assurer que je l’ai bien compris, je pourrais le schématiser est justement l’une des prochaines stratégies de lecture présentée dans la prochaine capsule vidéo, c’est la schématisation.